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dans un Conservatoire ou dans un établissement quelconque de gymnastique musicale ; en revanche, il serait fort surprenant que l’on fut capable d’infuser l’âme et la vie à l’exécation d’une œuvre musicale.

Je me permettrai de consigner ici certains autres résultats de mes observations sur cette matière.

Pour indiquer d’un mot ce qui, dans l’exécution d’un morceau de musique, incombe au chef d’orchestre, ou peut dire qu’il doit, à chaque instant, indiquer exactement la mesure : car, au choix et à la détermination de celle-ci, nous verrons, du premier coup, si lechef d’orchestre a, oui ou non, compris le morceau. Le rhythme vrai met un bon musicien, suffisamment familiarisé avec un morceau donné, sur la voie de la bonne exécution de cette page, parce que le sentiment du rhythme suppose chez celui qui dirige l’orchestre, le sentiment de l’exécution. Or, on se rend compte de la difficulté de bien déterminer le rhythme, en songeant que cette détermination repose sur celle de la bonne exécution sous tous les rapports.

Les vieux maîtres le savaient bien. Chez Haydn, chez Mozart, l’indication du « temps » est très-