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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/294

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son orchestre, grâce à un travail persévérant, à saisir la mélodie de la symphonie.

Seule, l’intuition nette de la mélodie donne le véritable rhythme ; ces deux éléments sont inséparables ; l’un découle de l’autre. Et si je ne crains pas, en portant un jugement sur la manière dont la plupart du temps sont exécutées chez nous les œuvres classiques, de la déclarer défectueuse à un haut degré, c’est que je suis en mesure de démontrer que nos chefs d’orchestre ne comprennent rien au rhythme, par la raison qu’ils ne comprennent rien au chant[1].

Je n’ai pas encore trouvé, en Allemagne, un seul maître de chapelle, un seul chef d’orchestre capable de chanter réellement, avec une voix bonne ou mauvaise, peu importe, une mélodie quelconque ; la musique est pour eux quelque chose qui flotte entre la grammaire, l’arithmétique et la gymnastique. On comprend sans peine qu’avec un pareil enseignement on puisse devenir un bon professeur

  1. M. Wagner seul, comprend tout.

    (Note du traducteur.)