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fureur désespérée qui, à leur grande surprise, eut pour résultat le succès de l’exécution, le maître leur cria en guise d’encouragement : « Comme cela, c’est bien ! mais, ce soir, encore un peu plus vite ! » parfaitement juste !

L’adagio pur, comme je l’ai dit, ne peut, rigoureusement parlant, être joué avec trop de lenteur ; de même, l’allegro proprement dit, l’allegro pur et sans mélange ne peut être enlevé trop vivement. Ici, les limites du développement tonique, là, celles du mouvement figuré, sont également idéales.

Un signe de plus que c’est bien du genre naïf que relève cet allegro absolu de Mozart, c’est, au point de vue de la dynamique, les brusques alternatives de forte et de piano, et, au point de vue de la forme et de la structure, la succession, sans ordre ni choix, de formes rhythmo-mélodiques parfaitement tranchées, appropriées, les unes à l’exécution piano, les autres à l’exécution forte, dans la mise en œuvre desquelles le maître déploie un sans-gêne plus que surprenant.

Tout cela pourtant s’explique, de même que l’in-