que opéra le plus insignifiant peut, grâce à une exécution parfaitement correcte, et en raison de la satisfaction que nous procure cette correction même, produire sur un sens musical délicat une impression relativement favorable. N’importe quelle platitude musicale exécutée sur les plus petits théâtres de Paris, produit un bon effet, même au point de vue esthétique, parce que ce n’est jamais joué que correctement et avec précision. La jouissance du principe esthétique est, là, si grande que, lorsque cette platitude est mise convenablement en œuvre, sous un seul de ses aspects, elle impressionne favorablement ; c’est bien de l’art qui se fait alors ; un art, il est vrai, entrevu sous une de ses formes les moins relevées.
Ces manifestations inférieures de l’art nous sont inconnues en Allemagne, sauf, peut-être, à Vienne ou à Berlin, à l’occasion de quelque représentation chorégraphique. Ici, en effet, une seule main tient tous les fils ; et c’est la main de quelqu’un qui connaît parfaitement son affaire : le maître de ballet. C’est lui, par bonheur, qui indique à l’orchestre les mouvements, et ce n’est plus, comme le