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et des Français. Le génie de chacune de ces deux nations se complète l’un par l’autre.

Richard WAGNER.
(Traduit de l’allemand).

Après avoir écouté, sans l’interrompre, M. Richard Wagner, il ne nous paraît pas inutile de reprendre quelques-unes de ses opinions. L’auteur du Tannhauser commence par déclarer, sans hésiter (les esprits faux n’hésitent jamais), que « l’Allemand seul a le droit d’être exclusivement désigné comme musicien. » À l’entendre, l’Allemand seul aime, écoute et comprend la musique. Elle est faite pour lui et lui fait pour elle. Seul, il pense en musique ! Il naît compositeur comme M. Jourdain prosateur, sans le savoir, sans le vouloir et malgré lui. C’est dans sa nature. Il devient contre-pointiste au biberon !

Sauf les chanteurs, assez rares en Allemagne — M. Wagner en convient — tout ce qui tient à la musique serait sorti des entrailles de ce pays fortuné. Il n’y aurait de vraie science et de vrai génie que là, selon notre auteur.