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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/92

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pas une forme de l’art contradictoire en soi et contre, nature ; il la montre, et cette fois sans trop s’en rendre compte, poussée jusqu’au dévergondage dans les œuvres de Meyerbeer. Mais au lieu, de dire franchement et brièvement la chose nécessaire, celle que presque tout le monde sait, il cherche à prolonger indéfiniment la critique, en exprimant ses regrets de ce que la mort de Mendelssohn a ajourné la solution du problème !

Que veut donc montrer le critique par ces regrets ?

Il prétend prouver de deux choses l’une : ou que Mendelssohn, grâce à la finesse de son intelligence et à ses aptitudes extraordinaires pour la musique, eût écrit un opéra d’où les contradictions, signalées dans cette forme de l’art, eussent disparu ; ou bien que, malgré cette intelligence et ces aptitudes, il n’eût pas été en état de créer cet opéra, condamnant ainsi le genre.

Le critique croit donc que cette démonstration dépendait uniquement de la volonté d’une personnalité particulièrement douée au point de vue musical ? Mais Mozart était-il donc un musicien moins considérable que Mendelssohn ? Est-il possible de trouver quelque chose de plus achevé que chaque