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Page:Charpentier - Un Don Juan dans la littérature japonaise, paru dans Le Figaro, 05 mai 1906.djvu/16

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qui entrent et sortent, guidés par la volonté de l’enchanteresse. Sa colère, et son chagrin sont immenses, parce que son glaive redouté ne peut lui servir de rien contre ces ennemis nouveaux, qu’il entend, qui sont là près de lui, qui le frôlent peut-être, qu’il ne saurait frapper !…

Quand l’aurore se leva radieuse dans le ciel délivré des vents et des nuages, un silence se fit dans la maison. Ukon cessa un peu de gémir, Genji de pousser de vains cris de colère, et les paravents restèrent immobiles et muets. Alors Koremitsu arriva. Mais il était seul ; son frère le bonze était introuvable. Du reste, avec un esprit plus calme, Genji comprit bien que nul exorcisme ne ressusciterait la morte. Koremitsu déclara qu’il fallait empêcher l’ébruitement de cette singulière aventure.