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Page:Charpentier - Un Don Juan dans la littérature japonaise, paru dans Le Figaro, 05 mai 1906.djvu/6

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La première entreprise galante de Genji visa une femme mariée qu’il n’arriva point à séduire. Elle le repoussa même de telle sorte que son amour-propre de débutant en fut profondément froissé. Mais il n’en conçut pas de peine ; il ne poussait pas jusque-là le sentiment. Il trouva même un ingénieux moyen de se venger de la fière personne : il devint l’ami du mari, gagna son estime absolue et vit souvent la belle en faisant comme s’il ne l’avait jamais distinguée.

Au reste, il distinguait toutes les femmes qu’il voyait, et l’une le distrayait de l’autre. Après ses vains assauts contre la vertu de la femme mariée, il entretint, dans un faubourg de Rokujio, des relations accidentées avec une dame qui y possédait une magnifique villa.