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Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome III, 1827.djvu/110

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observée par Socrates (le premier en ceste besongne), comme nous voyons par-tout en Platon, où, par une longue enfilure de demandes dextrement faictes, il meine doucement au giste de la verité ; et par le docteur de verité en son evangile. Or ces demandes ne doibvent pas tant estre des choses de science et de memoire, comme a esté dict, que des choses de jugement. Parquoy à cest exercice tout servira, mesme les petites choses, comme la sottise d’un laquais, la malice d’un page, un propos de table : car l’œuvre de jugement n’est pas de traicter et entendre choses grandes et hautes, mais estimer et resouldre justement et pertinemment quoy que ce soit. Il leur faut donc faire des questions sur le jugement des hommes et des actions, et le tout raisonner, affin que par ensemble ils forment leur jugement et leur conscience. L’instructeur de Cyrus en Xenophon pour sa leçon