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Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome III, 1827.djvu/128

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service ny obeyssance, mais seulement quelque travail et industrie pour argent ; et n’a-on sur eux aucune correction ny commandement. Les debvoirs des maistres envers leurs serviteurs, tant esclaves que valets, sont ne les traicter cruellement, se souvenant qu’ils sont hommes et de mesme nature qu’eux, que la seule fortune y a mis la difference, laquelle est variable, et se joue à faire les grands petits, et les petits grands. Dont la distance n’est pas telle, qu’il les faille rebuter si loin : (…). Traicter humainement ses serviteurs, et chercher plustost à se faire aymer que craindre, est tesmoignage de bonne nature : les rudoyer par trop monstre une ame cruelle, et que la volonté est toute