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Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome III, 1827.djvu/149

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sente : (…), avec authorité et une douce severité. 6 puis comme bon et loyal truchement et officier du prince, faire garder exactement sa volonté, c’est-à-dire la loy, de laquelle il est exacteur, et est sa charge de la faire observer à tous ; dont il est appellé la loy vifve, la loy parlante. 7 combien que le magistrat doibve prudemment attremper la douceur avec la rigueur, si vaut-il mieux un magistrat severe et rigoureux, qu’un doux, facile et pitoyable : et Dieu deffend d’avoir pitié en jugement. Le severe retient les subjects en l’obeyssance des loix : le doux et piteux faict mespriser les loix et les magistrats, et le prince qui a faict tous deux. Bref, pour bien s’acquitter de ceste c