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Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome III, 1827.djvu/200

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t secours de tant d’advis et remedes cy-dessus apportez, l’on peust vaincre et mespriser tous ces maux, il n’y restera plus aucun lieu à ces passions. Et c’est le vray moyen d’en venir à bout et s’en garantir, ainsi que c’est le meilleur pour esteindre le feu que soubstraire le bois, qui est son aliment. Toutesfois nous ne laisserons d’apporter encore advis particuliers contre toutes ces passions, bien qu’elles ayent esté tellement despeinctes cy-dessus, qu’il est très facile de les avoir en horreur et en hayne. contre la craincte.

prenons loysir d’attendre les maux, peust-estre qu’ils ne viendront pas jusques à nous : nos crainctes sont aussi subjectes à se tromper comme nos esperances. Peust-estre que le temps que nous pensons