la mort.
il en a esté tant au long et en tout sens parlé en l’onziesme et penultiesme chapitre du second livre, qu’il ne me reste plus rien à dire icy ; dont je renvoye là.
LIVRE 3 CHAPITRE 28
Seconde partie.
Des maux internes, passions fascheuses.
Praeface.
De tous ces maux susdicts naissent et sourdent
en nous diverses passions et affections
cruelles ; car estant iceux prins et considerez
tout simplement comme tels, naissent craincte,
qui apprehende les maux encore à venir ; tristesse,
qui les regarde presens ; et, s’ils sont en
autruy, c’est compassion et misericorde. Estant
considerez comme venans et procurez par le
faict d’autruy, naissent les passions de cholere,
hayne, envie, jalousie, despit, vengeance, et
toutes celles qui nous font regarder de mauvais
oeil ceux qui nous causent du desplaisir.
Or ceste vertu de force et vaillance consiste à
reiglément et selon raison recepvoir tous ces
maux, s’y porter courageusement, et en ce faisant
se tenir et garder net et libre de toutes ces
passions qui en viennent. Mais pource qu’elles
ne subsistent que par ces maux, si, par le
moyen e