Page:Chasles - La Fiancée de Bénarès, 1825.djvu/44

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sous une allée de lataniers qui ornaient l’enceinte du temple. Derrière elles s’avançait lentement, suivi d’un esclave éthiopien qui portait sa pipe et un rouleau, un docteur indien, ou pundit, qui leur adressait la parole toutes les fois que leur marche plus vive que la sienne laissait pénétrer sa voix jusqu’à elles.

On conversait avec vivacité sur le sujet que les Brahmes avaient proposé aux inspirations des jeunes prêtresses. « Un ange, une Zendovère, bannie de l’étoile du soir, avait, par un talisman magique, reconquis cette patrie céleste. » Tel était le texte des Sastras. Les Devêtas devaient dire, dans des hymnes prononcés devant le peuple et les Brahmes, quel était ce talisman si précieux.

Galzery, c’était le nom du vieux Brahmane, ne croyait pas qu’un sujet si léger, si aérien et pour ainsi dire, si impalpable, pût allumer l’enthousiasme des jeunes prêtresses, et leur