Page:Chasles - La Fiancée de Bénarès, 1825.djvu/45

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inspirer ces chants immortels que l’on grave sur la perle dans les pagodes de l’Inde. « En effet, leur disait-il, quel talisman la Zendovère avait-elle pu apporter à son étoile ? les rubis de Chilminar ? les parfums de l’île de Panchaïa ? la coupe de Zehangire si fameuse dans l’orient ? l’Élixir de vie que le roi Jamshid cacha dans la fameuse caverne du mont Méru ? tous ces présens sont indignes du ciel : et cependant ce sont, comme en conviennent les Pundits, les plus précieux trésors que renferment les plaines de la terre. Oui, jeunes Laméas, le sujet que l’on vous propose est un céleste mystère : un ange seul peut deviner, peut chanter le talisman magique apporté par cet ange et qui lui rendit sa patrie : le vieux Galzery, votre ami, votre maître, voit avec douleur que le choix d’un tel oracle vous privera de vos inspirations les plus heureuses, et ne permettra point à votre génie aimable de déployer ses ailes et de