Page:Chasles - La Fiancée de Bénarès, 1825.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ses membres délicats, souples et gracieux,
D’un éclat diaphane étincellent aux yeux.
Ainsi des vieux sapins de la Finlande humide,
L’ambre, perle des airs, s’écoule en or fluide.
Telle encor, d’un cristal artistement sculpté,
Une mystérieuse et mobile clarté
Émane et vient trahir par sa flamme indiscrète,
Du nocturne flambeau la lumière secrète.

AuQuand la Lune des Fleurs ramène les beaux jours,
Aux branches du palmier confiant leurs amours,
On voit le doux essaim des blanches tourterelles,
Voler en agitant leurs frémissantes ailes.
Ainsi des jeunes sœurs l’essaim tremblant et doux,
Accourt vers l’Exilée. « Ô tendre Éza ! dis-nous
» Quelle funeste erreur, quelle loi si sévère,
» A de l’astre enchanté banni la Zendovère ?
» Que nous mêlions du moins nos larmes à tes pleurs ;
» Dis-nous tes longs chagrins, tes fautes tes malheurs !