Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/34

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sence d’un règlement sur la division des quarante-cinq heures de travail par semaine, garanties par l’acte, avait donne lieu à de te fréquents débats entre les anciens maîtres et tes apprentis.

Mais, ajoutait le ministre, la privation de certains avantages, accordés aux noirs pendant l’esclavage, réclamait surtout la prompte intervention du parlement.

Ainsi, par exemple, il n’était plus laisse aux mères le temps nécessaire pour allaiter leurs enfants. Le travail des champs était exigé des personnes âgées, naguère employées à des soins moins pénibles. – Le temps indispensable pour se rendre au lieu où devaient s’exécuter les travaux n’étant pas compris dans les huit ou neuf heures de travail de chaque jour, il en résultait que les apprentis ne pouvaient plus cultiver leurs jardins. — Enfin, malgré la défense expresse de l’acte, les châtiments corporel étaient, encore infligés aux femmes[1].

Telles étaient, d’après le ministre, les principaux griefs auxquels les législatures coloniales, et plus particulièrement celle de la Jamaïque, refusaient de faire droit malgré les instances réitérées des gouverneurs.

Lord Brougham, le marquis de Sligo, lord Wellington et le comte Ripon Lord Brougham, le marquis de Sligo, ancien gouverneur de la Jamaïque, lord Wellington et le comte Ripon, après avoir blâmé l’imprudente opposition des législatures coloniales, appuyèrent d’urgence, de leur parole et de leur vote, la seconde lecture du bill modificatif de l’acte d’abolition de l’esclavage.

  1. Hausard's parliamentary debates, 1838, vol. XLI, colonnes 802 à 805.