Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/36

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question avec toute l’autorité du caractère sacerdotal, et se prononça en faveur du vœu des pétitionnaires.

Lord Brougham. Lord Brougham exprima sa vive satisfaction de voir la mesure dont il s’était constitué le promoteur réunir successivement les suffrages les plus imposants.

Lord Wharncliff.Lord Wharncliff hésitait à réduire à quatre les six années d’apprentissage garanties aux colons ; de plus, il doutait que les apprentis fussent suffisamment préparés à cette libération générale. Toutefois il s’engageait à voter pour la mesure si aucune disposition efficace n’était prise pour mettre un terme aux cruautés commises aux Indes occidentales[1].

Lord Glenelg. Le 27 mars, à la demande du ministre secrétaire d’État des colonies, la troisième lecture du bill eut lieu[2].

Le lord évêque d’Exeter. Dans la séance du 29, en déposant un grand nombre de pétitions contre l’apprentissage, dont une seule avait réuni les signatures de 3, 175 femmes de Bradford, l’évêque d’Exeter, qui avait d’abord cru la mesure d’émancipation prématurée, se déclara tellement édifié par la conduite régulière des noirs, qu’il appuya, comme étant aussi juste qu’opportun, le vœu émis par les pétitionnaires.

Lord Brougham. Dans la même séance, lord Brougham présenta trois cent vingt pétitions ayant toutes le même objet. Pénétré de l’urgence qu’il y avait à proclamer la liberté définitive depuis si longtemps promise aux noirs qui s’en étaient montrés constamment dignes, il acceptait hautement, ajoutait-il.

  1. Hausard’s parliamentary debates, 1838. vol. XLII, colonnes 1166 à 1171.
  2. Ibid. colonne 1312.