Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

simple majorité de trois voix, ne pourrait avoir d’effet que par un bill, et que, si ce bill était présente à l’assemblée. le cabinet le combattrait de tout son pouvoir[1].

Sir Eardley Wilmot, et lord John Russell. Dans la séance du 24 mai, sir Eardley Wilmot, interpellé par lord John Russell sur la suite qu’il se proposait de donner à sa motion, votée par la chambre le 22, répondit que sa détermination dépendrait du parti que prendrait le cabinet. Il priait donc le ministre de lui dire si l’intention du cabinet était d’adopter ou d’annuler sa motion sur la suppression immédiate de l’apprentissage.

Lord John Russell. Lord John Russell avait vu l’assemblée, cette fois très-nombreuse, repousser la motion de sir George Strickkland sur le même objet que celle de sir Eardley Wilmot, adoptée à la simple majorité de trois voix : il pouvait donc croire que l’intervention du gouvernement ne serait pas nécessaire pour décider l’annulation de cette motion ; mais il était fermement résolu à la combattre, si elle venait à être formulée en bill.

Lord John Russell, sir Eardley Wilmot, M. Gladstone, sir Robert Peel et M. Baines. Après quelques explications échangées entre lord John Russell, sir Eardley Wilmot, M. Gladstone, sir Robert Peel et M. Baines, il fut entendu que, si un projet de bill devait être présenté, ce serait dans le plus bref délai possible, afin de prévenir les fâcheuses conséquences que pourrait avoir aux colonies une plus longue incertitude[2].

Sir Eardley Wilmot. Le a 5 mai, sir Eardley Wilmot, interpellé par lord John Russell sur la suite qu’il entendait donner à sa motion, déclara qu’il la retirait, dans la crainte de mal servir l’intérêt

  1. Hausard’s parliamentary debates, 1838. vol. XLIII, colonnes 87 à 126.
  2. Ibid. colonnes 148 à 152.