Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/149

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précédent à l’égard des autres colonies, le ministre, après l’avoir soumis à un long examen, déclara l’intention d’en proposer le rejet par la Couronne, s’il n’était amendé dans le sens de ses observations[1].

1835.Le 31 janvier 1835, le directeur de la police, en rappelant des expériences déjà faites dans la colonie même, se prononça contre le projet de faciliter l’immigration. Il termina son rapport par l’assurance que, sauf quelques différends que l’on pouvait considérer comme présentant un caractère privé, la colonie jouissait du calme le plus parfait[2].

Le 1er juin, Antigue continuait d’être tranquille. Les délits, excepté cependant ceux qualifiés de petits larcins, allaient diminuant ; et les habitants, d’abord prompts à désespérer de l’avenir, commençaient à mieux augurer des effets du travail libre[3].

Le 29 juillet, un ordre en conseil sanctionna l’acte rendu le 10 juin 1834, par la législature de l’île, pour l’abolition de l’esclavage dans cette île[4].

Un nouvel ordre en conseil du 31 juillet 1835 déclara la pleine et entière exécution à Antigue de l’acte d’abolition[5].

Le 3 août, le gouverneur fut informé que les noirs refusaient de travailler sur plusieurs points de l’île, et qu’ils semblaient s’être entendus pour persister dans ce dessein. Un

  1. Documents parlementaires, part. II (continuée), p. 34|, annexe à la dépêche no 173.
  2. Ibid. p. 40, annexe à la dépêche no 173.
  3. Ibid. p. 43, dépêche no 176.
  4. Ibid. p. 44, dépêche no 177.
  5. Ibid. p. 44, dépêche no 178.