Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les états de rachat de ce trimestre et des deux derniers de l’année 1837 attestèrent l’exagération apportée dans l’évaluation du temps des apprentis. Cette exagération fut l’objet de diverses observations du secrétaire d’État des colonies, que le gouverneur livra à la publicité, jugeant le blâme qui en résulterait pour les experts (appraisers) suffisant pour réprimer un abus dont, d’ailleurs, le terme ne pouvait être bien éloigné[1].

Une nouvelle ordonnance sur la franchise électorale, rendue par le gouverneur, le 6 décembre 1836, afin d’augmenter le nombre des électeurs en abaissant le cens, avait été sanctionnée par la Couronne le 3 février 1837[2].

Sir Carmichael Smyth ne pouvait produire une preuve plus manifeste de l’heureux changement survenu dans l’esprit public, que la manière favorable avec laquelle était accueillie son ordonnance qui étendait la juridiction des juges spéciaux jusqu’aux matières dont connaissaient les juges de paix. La sanction de cette ordonnance, différée en attendant des éclaircissements jugés nécessaires par le ministre, fut prononcée le 14 février 1838 par la Couronne[3].

L’enseignement de la population noire n’avait pas cessé d’être fobjet de toute la sollicitude de sir Carmichael Smyth. Le 27 juillet 1837, il soumit au secrétaire d’État des colonies un plan général d’éducation. Le ministre en ajourna l’application jusqu’à ce qu’il reçut des renseignements plus détaillés[4].

  1. Documents parlementaires, par. V (2), p. 155 à 169, dépêches nos 136 à 139, avec annexes.
  2. Ibid. p. 170, dépêches nos 140 et 141.
  3. Ibid. p. 175 à 187, dépêches nos 147 à 150.
  4. Ibid. p. 185 à 190, dépêches nos 147 à 152.