Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/230

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Afin d’assurer l’exécution de la nouvelle loi, il faut, dans les districts ruraux, non-seulement des officiers de police, mais des prisons publiques. Jusqu’à présent chaque habitation a eu un lieu de détention particulier pour ses esclaves (ergastulum). A l’avenir, les prisons de ce genre devront être placées sous la surveillance d’officiers publics. Ce ne sera pas non plus une légère difficulté que de trouver un lieu de résidence pour les magistrats spéciaux ; car déjà le manque de maisons propres à ce genre de destination et l’impossibilité d’en louer ont forcé de renoncer à l’exécution du projet tendant à établir des protecteurs des esclaves dans les districts ruraux de la Guyane. Le projet préparé par l’assemblée de la Jamaïque donne, comme on le verra, les moyens d’obvier à chacune de ces difficultés, non pas sans des dépenses assez fortes (dépenses dont l’état actuel des choses impose, au surplus, l’obligation), mais beaucoup plus économiquement que presque tout autre plan. Ces remarques préliminaires suffiront sans doute pour l’intelligence des dispositions suivantes :

Art. 1er. La Guyane anglaise ne pourra être divisée en plus de huit districts judiciaires.

2. Le gouverneur déterminera et changera, au besoin, par une proclamation, la circonscription des districts.

3. Il y aura un juge spécial pour chaque district.

4. Il sera réservé dans chaque district un terrain qui, avec les bâtiments qui y seront construits, s’appellera l’établissement de police du district (the police seulement of the district).