Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/59

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en retirant sa motion, de la reproduire quand il jugerait le moment favorable, il proposait à l’assemblée de déclarer que, par un acte du parlement la motion votée le 22 mai recevrait son effet.

M. Villiers. Effrayé des dangers que pourrait présenter la prolongation du système d’apprentissage pendant encore deux années, M. Villiers appuya la motion du préopinant. Il repoussait l’esclavage, non-seulement comme odieux, mais comme étant en réalité très-onéreux. S’il était bien informé, les planteurs de la Barbade seraient tellement convaincus des avantages du travail libre, qu’un mois ne s’écoulerait pas sans que la législature de cette colonie n’eut volontairement proclamé la libération générale des apprentis.

M. Barron. M. Barron s’opposa très-énergiquement à la motion de sir Eardiey Wilmot, la jugeant contraire aux. engagements solennellement contractés dans l’acte du 28 août 1833.

M. Sergeant. M. Sergeant consentirait plutôt à donner une nouvelle indemnité que d’accorder que les apprentis fussent la propriété des planteurs.

M. Hulton. Si M. Hulton se décidait à voter dans le sens du gouvernement, c’était uniquement dans la persuasion qu’il valait mieux attendre que de brusquer l’expiration de l’apprentissage.

Sir C. E. Grey. Sir C. E. Grey voyait l’esclavage reconnu, garanti par la législation depuis un siècle, Après tout, l’apprentissage imposé aux noirs était-il autre que celui auquel les mineurs se trouvaient assujettis en Angleterre ? Il était de l’intérêt des nouveaux émancipés de n’être pas complètement abandonnée à eux-mêmes. L’orateur pensait donc qu’il fallait s’en tenir à la fidèle exécution de l’acte du 28 août 1833.