Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/65

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On s’est attache, en évitant les répétitions, sans pourtant interrompre l’ordre logique des discours, à reproduire l’ensemble de cette discussion. Elle éclaire d’une abondante et vive lumière, non-seulement le système d’apprentissage, mais toutes les phases de cette grande transformation sociale, par laquelle, en quatre années (1834 à 1838), plus de sept cent mille noirs passèrent de l’esclavage à la liberté dans les possessions anglaises.

On a pu voir que, des l’origine du mouvement si prononcé de l’opinion pour la suppression de l’apprentissage, le gouvernement s’était associa à ce vœu ; mais que, voulant éviter un conflit entre le parlement et les législatures coloniales, il laissa à ces législatures l’honneur d’une initiative qui devait leur mériter la confiance et la gratitude de la population noire.

Suppression de l’apprentissage par les législatures coloniales. A la promulgation, dans les diverses colonies, de l’acte modificatif de l’acte d’abolition de l’esclavage, sanctionne par la Couronne le 11 avril 1838, les législatures coloniales ou les conseils de gouvernement se prononcèrent pour la libération immédiate et générale des apprentis.

Mesures prises à la suite de la suppression de l’apprentissage. On verra, dans la première partie de ce volume, l’ensemble des ordres par lesquels la métropole dut se hâter de régulariser les nouvelles conditions dans lesquelles, par l’adoption de cette mesure, se trouvait placée la société coloniale.

Maintien des magistrats spéciaux. Les gouverneurs furent autorisés à maintenir, sous la dénomination de magistrats rétribues, le nombre d’anciens magistrats spéciaux qu’ils jugeraient nécessaire, pour concourir, avec les magistrats coloniaux, à la l’administration de la justice.