Migration des noirs. La migration subite des noirs émancipés pouvait présenter de graves inconvénients. Un ordre en conseil fut rendu par la Couronne, le 30 juillet 1838, pour prévenir ces inconvénients tout à la fois dans l’intérêt des noirs, dont l’inexpérience pouvait être facilement trompée, et dans l’intérêt de la culture, qui ne saurait se passer d’un travail continu.
Réforme sociale par l’action de la législation. Les nouveaux rapports à établir entre les maîtres et les travailleurs, les mariages, le vagabondage, la milice, les institutions de bienfaisance, la police, le régime des prisons, l’occupation des terres incultes, l’immigration, enfin toute l’économie de la législation, devint l’objet d’une réforme successive dont la métropole traça et maintint la limite.
Cette limite s’étendit presque jusqu’à celle du droit commun du Royaume-Uni.
Dispositions réglementaires. De plus, les dispositions réglementaires furent combinées, soit pour éclairer le gouvernement sur tout ce qui se rattachait à l’économie sociale, soit pour rendre plus efficaces, en les appliquant spécialement an régime particulier des diverses colonie, les actes organiques rendus ou proposés par la métropole.
Premiers effets du régime de la liberté. Quels furent, dans l’ordre moral et dans l’ordre économique des colonies, les premiers effets de la suppression anticipée du régime réglementaire qui devait ménager la transition de l’esclavage à la liberté ?
Ces effets, constatés avec exactitude dans la seconde partie du présent volume, embrassent seulement la première année de l’ère de la liberté, expirée au 31 juillet 1839.
À cette date s’arrêtent la plupart des derniers documents publiés par l’administration anglaise.
