À midi, le baron Gros m’a proposé de l’accompagner dans la première promenade à pied qu’il ait faite, depuis son arrivée, dans la ville qu’il n’a entrevue qu’à travers les stores de sa chaise, du point de débarquement à notre Bonzerie. MM. de Moges et de Kerjégu étaient avec nous ; quant à l’abbé Mermet, on comprend qu’il soit toujours, en pareil cas, le compagnon indispensable.
Nous avons pris le chemin de la deuxième enceinte, celle de la ville fermée, le même que j’avais ouvert, le lendemain de notre arrivée à Yeddo, avec les commandants. Le baron Gros a paru surpris et enchanté de l’aspect régulier et propre de ce qu’il a vu ; une fois dans la ville, les palais des Damios ou autres grands personnages l’ont surtout frappé comme moi. Après avoir dépassé le point extrême de notre première excursion, nous avons contourné à peu près le tiers intérieur de la troisième enceinte, dans laquelle se trouve le Palais impérial.
L’aspect extérieur de ce palais est grandiose et pittoresque ; d’immenses talus de gazon l’entourent et viennent mourir dans des douves d’à peu près