impérial, qui, à vrai dire, sont ce que dans Yeddo nous aurons vu, je crois, de plus imposant. Pendant que nous nous reposions en face de l’un des ponts qui conduisent dans l’intérieur de cette vaste enceinte, qui a près d’un mille et demi de circonférence, un Damio, en grand apparat, se rendait, avec toute sa suite, probablement chez le jeune empereur ou chez les ministres. Cette suite se composait de plus de cent individus richement vêtus, portant des lances, des pavillons multicolores, des parasols bigarrés, et, sous les rayons du soleil, des plus brillants aujourd’hui, ce spectacle nous a intéressés au dernier point. À n’en juger que par les dehors, ces nobles Japonais doivent être de vrais et grands seigneurs.
On nous a apporté ce soir d’assez belles armes à choisir, toujours avec l’autorisation du gouvernement. J’ai acheté quatre sabres, grands et petits, ces indispensables appendices de la ceinture de tout fonctionnaire japonais. L’inégalité comme longueur de ces armes doubles s’explique par l’ancien usage, consacré au Japon, du plus petit des deux, lequel usage consistait à s’ouvrir le ventre dès que l’honneur du nom se trouvait compromis d’une façon quelconque ; et cet usage n’était pas une fiction. Il y a quelques années encore, il était, dit-on, en pleine vigueur ; mais aujourd’hui l’esprit chevaleresque,