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l’usage des pratiques injurieuses au christianisme. » Cette clause, omise dans le Traité anglais, se trouvait déjà dans le Traité américain.

Les commissaires japonais, dans la discussion de ce même article 4, ont demandé que le cimetière des Français fût établi dans l’enceinte du cimetière japonais. Aucune décision n’a été prise à ce sujet. Quant aux églises et autres édifices du culte, ils n’ont point élevé de difficulté ; mais ils ont demandé qu’il fût bien spécifié que ce serait seulement dans l’emplacement fixé pour la résidence des étrangers que les édifices seraient construits.

À cinq heures la séance est levée : il est d’abord convenu que l’on se réunira le lendemain 30 septembre, à deux heures ; mais, au moment de quitter la séance, les commissaires japonais font demander au baron Gros, sans lui en faire connaître le motif, de vouloir bien remettre la séance au surlendemain, 1er  octobre. On a su dans la soirée du 30 que le nouveau Taï-goun sortirait demain pour la première fois depuis la mort de son père et irait, accompagné de tous les dignitaires de Yeddo, offrir des sacrifices dans un temple situé à quelque distance de la ville (deux milles, dit-on).


QUATRIÈME SÉANCE.
1er  octobre.

Les commissaires sont tous réunis : la séance est ouverte à une heure ; les Japonais adoptent sans difficulté l’article 21 du projet de traité ; mais sur l’article 22 une longue discussion s’engage. Ils ont apporté à la conférence une rédaction de cet article modifié par eux, dans