solution : le Traité français étant presque identique au Traité anglais, on s’en référera, en cas de discussion, d’une manière pleine et entière, à la version hollandaise du Traité anglais.
Cette proposition n’a pas été agréée par les plénipotentiaires du Tai-goun. Cette version hollandaise, ont-ils dit, n’a pas été faite pour la France ; elle se rapporte à un Traité qui n’est pas celui de cette puissance ; d’ailleurs, s’il n’y a point de différences essentielles, il y en a dans l’ordre des articles, et ils ont repoussé cette proposition du commissaire français.
Le baron Gros a demandé alors de nouveau d’éluder la difficulté en passant cette clause sous silence.
Les commissaires japonais ont insisté et ont déclaré que le Traité, sans une clause spéciale à ce sujet, ne serait pas complet pour eux.
Le plénipotentiaire a dit alors qu’il ne voyait pas d’autre manière de sortir de cette difficulté que d’envoyer l’un de ses bâtiments à Simoda pour chercher l’interprète hollandais du consul américain dont on lui avait offert les services, mais que cela occasionnerait évidemment un assez long retard dans la négociation. Des commissaires japonais et le plénipotentiaire français ne pouvant pas s’entendre à ce sujet, il a été convenu que l’on remettrait la discussion définitive de cet article au lendemain, et l’on a procédé à l’examen des règlements commerciaux qui doivent être annexés au Traité.
Les plénipotentiaires japonais ayant commencé à appliquer à cette partie purement technique du Traité leur esprit de défiance et de ponctualité minutieuse, le baron Gros leur a déclaré que, pour activer les négociations, il consentait à adopter entièrement le texte japonais du Traité anglais : tous les règlements de douane, d’entrée