Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/184

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et de sortie des bâtiments, de saisie et de confiscation, a-t-il dit, ont déjà été acceptés par le Japon dans les deux Traités qu’il a signés avec l’Angleterre et l’Amérique. Il demande identiquement la même chose ; des lors à quoi bon une discussion nouvelle et inutile ?

Après quelques moments d’hésitation, les commissaires japonais ont déclaré condescendre aux désirs de l’Ambassadeur français.

Le baron Gros leur a fait alors connaître qu’il acceptait également le tarif adopté par M. Harris et par lord Elgin ; il demandait seulement que les vins de France ne fussent pas compris dans les liqueurs enivrantes soumises au droit prohibitif de 35 pour 100. Il leur a fait observer que les Anglais, les Américains et les Russes n’avaient pas fait mention des vins dans leur Traité, parce que leurs contrées n’en produisaient pas ; tandis que la France était le pays producteur de vin par excellence et en fournissait à toutes les autres nations ; que d’ailleurs il était évident que par « liqueurs enivrantes » on avait voulu seulement parler des alcools et autres produits analogues, dangereux pour la santé, et nullement des vins, qui ne peuvent être nuisibles que pris en trop grande quantité.

Le baron Gros a demandé aux plénipotentiaires de combler cette lacune, en insérant une clause qui placerait les vins de France dans la quatrième classe des marchandises qui payent un droit de 20/100.

Les plénipotentiaires japonais ont fait observer que c’était la première fois qu’ils entendaient dire que l’Angleterre, l’Amérique et la Russie ne produisaient pas de vins, et que, quoique ne doutant pas de la parfaite exactitude du fait, ils désireraient en avoir la confirmation de la bouche même d’une personne appartenant à l’un de ces États.