Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/25

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de France consentît à traiter. Américains, Russes et Anglais nous y avaient précédés ; ils en avaient déjà emporté leurs Traités respectifs ; pour nous le terrain des négociations était donc tout fait, tout tracé : la saison, d’ailleurs très avancée dans ces parages, où les typhons étaient encore menaçants, avait décidé le baron Gros à en terminer au plus vite avec le Japon, et l’avait déterminé à réserver, pour le retour sur la Chine, la relâche que la Mission tenait à faire à Nagha-zaki, où ne l’appelait d’ailleurs aucun intérêt politique, mais qui devait être le complément de son curieux voyage.

Depuis quelques années, des bâtiments français, entre autres la Constantine et la Sibylle, avaient fait des reconnaissances sur les côtes du Japon. Ils s’étaient présentés devant Simoda, mais n’avaient pu obtenir d’y débarquer ; leurs rapports avec la terre s’étaient bornés à quelques politesses échangées entre les autorités du lieu et les commandants français ; aussi, arrivant dans ce petit port et descendant librement sur cette terre, jusqu’alors interdite aux étrangers, ouvrions-nous un droit que le Traité conclu par la France consacre désormais pour l’avenir dans plusieurs des ports du Japon.

Averti de notre arrivée par la Mission d’Angleterre