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savant Hollandais, dit avoir constaté, au Japon, plus de soixante variétés.

Notre arrivée devant la baie de Yeddo, au fond d’un golfe de 60 milles de profondeur, a été rapide. Nous étions restés six jours à Simoda : de ce point à Yeddo, le trajet est de douze heures, et le matin du 14 septembre voyait notre pavillon flotter là où jamais couleurs françaises ne s’étaient montrées depuis que l’Occident a lancé ses navires dans l’Extrême-Orient.

Bien que nous eussions mouillé à 3 milles à peu près de la côte, le tirant d’eau de nos navires ne leur permettant pas de la serrer davantage, la visite des autorités japonaises a été immédiate, comme à Simoda. Cette fois, six fonctionnaires civils d’un ordre élevé, nommés Bougnos, c’est-à-dire gouverneurs ou plutôt maires, si l’assimilation est permise, les mêmes du reste qui avaient traité avant nous à Yeddo avec les Russes et les Anglais, et qui, plus tard, devaient être chargés de traiter avec nous à titre de Plénipotentiaires, avaient été choisis pour venir complimenter l’Ambassadeur de France au nom du Gouvernement impérial du Japon.

Les mêmes efforts qu’à Simoda furent tentés auprès du baron Gros pour le dissuader de débarquer à Yeddo ; efforts spécieusement colorés, cette fois, du prétexte de la mort récente de l’Empereur