Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/303

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parties engagées, mais avec lequel les autres villes commerçantes et tranquilles du Sud n’avaient rien à démêler. » Et tel a été l’écho général, malgré le dire plus ou moins passionné des journaux et des marchands de Hong-kong, ou les alarmes plus ou moins prématurées, quand elles étaient sincères, de certains agents officiels. Que l’Europe n’oublie donc pas cette vérité pratique ici, ou qu’elle s’en pénètre si on la lui a laissé ignorer : c’est que la Chine ne sent rien, ne fait rien comme les autres peuples du monde, et que chez elle tout est contraste, égoïsme, imprévu ou contradiction.

Quant à la valeur et à la portée des actes politiques de la France et de l’Angleterre, dans ces dernières circonstances, je n’ai pas à les analyser aujourd’hui. Je me bornerai, à titre d’opinion personnelle dont, par conséquent, je prends l’unique et entière responsabilité, à penser que la politique française, pendant la phase d’événements que nous venons de traverser, qu’ils aient été imprévus ou provoqués, et en raison des conditions insignifiantes de notre représentation matérielle dans le Pé-Tchi-li, me paraît avoir emprunté quelque chose du rôle de ces seconds d’une autre époque, se faisant un devoir d’engager leur épée et leur vie au service d’une cause amie, dont parfois ils pouvaient ou voulaient n’apprécier ni l’origine ni la portée, mais