Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/315

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monde a pu, en France et en Angleterre, apprécier la nature des avantages des derniers Traités ; je crois donc inutile de revenir sur des faits d’une date aussi fraîche.

Cependant, en lisant les différents comptes rendus de la presse sur l’expédition de Pé-king, ce qui m’a frappé, c’est la coïncidence suivante : en même temps que quelques journaux de Londres et quelques membres du Parlement anglais exhalaient des plaintes amères de ce que, dans cette dernière expédition, la France avait été mieux traitée que l’Angleterre, sous le double rapport de l’indemnité de guerre et de celle exigée pour le sang des victimes du guet-apens de Toung-Tchaou, des journaux français, organes de certains partis ou interprètes d’opinions personnelles se retranchant derrière l’anonyme, sans vouloir admettre des faits et des chiffres qui toujours ont cependant leur brutalité, et méconnaissant le sentiment national le plus simple, renversaient la thèse anglaise au désavantage de la politique de l’Empereur et de son représentant en Chine ; ils arrivaient même, en suivant cette voie, à dénier, de la part des Chinois, entre les plénipotentiaires français et anglais, à l’occasion, soit de la signature du Traité, soit de leur entrée dans Pé-king, une égalité en matière d’étiquette, qui, aux yeux des Orientaux, a toujours officiellement une importance