Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/319

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destruction par le feu, comme moyen de vengeance dans le présent et de menace pour l’avenir, il s’est empressé de décliner toute intervention et toute solidarité dans un acte « qu’il réprouvait à plusieurs titres comme inutile, comme barbare, comme contraire à nos idées françaises et civilisées, en même temps que comme dangereux, vu l’état des choses, pour le succès des futures négociations. »

Quant au pillage de ce même palais d’été dont les riches dépouilles ont depuis quelque temps défrayé la curiosité publique, pour mon compte, je le dis très-haut, j’aurais voulu qu’il n’eût pas lieu, surtout dans les conditions déplorables que les Anglais lui ont faites : car si, tout comme un autre, en temps de guerre, en présence de l’ennemi, j’admets un moment le pillage comme une nécessité violente, même comme une satisfaction ayant son côté légitime, laissée aux souffrances ou aux vengeances de la portion inférieure d’une armée ; toujours je le regretterai, quand la rumeur publique me le dira, dépassant certaines limites exceptionnellement acceptées, pratiqué ou même toléré dans la fraction supérieure de cette même armée ; comme le 12 octobre, à Youéne-Min-Youéne, en face d’une population qui déjà nous traite de barbares, de vagabonds sans feu ni lieu, et à laquelle nous prétendons venir apporter les principes de notre