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bitume dont ils bâtissent leurs nids, qui après, étant mis en poudre, servent à faire toutes sortes de sauces très-bonnes et très-exquises. (Mêmes auteurs, vol. I, p. 39.)


Le 28 du même mois (juin 1754), nos voyageurs passèrent Nan-ting-men, qui est la première bouche des montagnes, et à midi ils traversèrent la Grande Muraille. « Ce titre est trop simple, m’écrivit le Frère Attiret, pour une si belle chose. Je suis étonné que tant d’Européens qui l’ont vue, nous aient laissé ignorer l’ouvrage immense qui la compose. C’est un des plus beaux ouvrages qu’il y ait au monde, eu égard au temps où elle a été faite et à la nation qui l’a imaginée et exécutée. Je suis bien résolu d’en faire le dessin à mon retour. »

(Lettres édifiantes et curieuses, t. XXXVI, p. 59-60, par l’abbé missionnaire Amiot.)


Ayant parcouru encore deux verstes, nous atteignîmes la chaîne des montagnes qui sépare la Mongolie de la Chine. Sur leurs sommets s’étend un