Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/365

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il mande à son général Loyole que trois de ses compagnons s’étaient acheminés vers la ville royale de la Chine, l’appelle Sinœ ou Sina. (Mêmes auteurs, vol. I, p. 41.) De plus, si vous considérez exactement sa situation, vous diriez que la nature s’est plu à lui former des remparts si forts et si solides, qu’on croirait à la voir qu’elle en voulut faire un petit monde séparé et retranché de toutes les autres parties. Si nous la regardons du côté de l’orient et du midi, nous la verrons entourée de la mer et d’un grand nombre d’îles, dont les bancs et les écueils sont si dangereux que personne ne les ose presque aborder. Si nous nous tournons au couchant, nous y remarquerons les vastes forêts et les hautes montagnes de Damasie, qui la séparent du reste de l’Asie ; elle est garantie de cette affreuse et sablonneuse plaine de Samo (où les puissantes armées étrangères trouveraient leur cimetière), par cette Grande Muraille qui, vu l’industrie avec laquelle elle est bâtie, supplée en plusieurs endroits aux défauts de la nature. (Mêmes auteurs, vol. I, p. 59.) On remarque encore qu’il n’y a point de lieu dans l’Océan où le poisson soit d’un goût plus agréable. On trouve aussi sur le rivage de cette mer, de certains petits oiseaux semblables à des hirondelles, qui pétrissent l’écume de la mer, et la mêlant avec leur salive, en font une espèce de