Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/370

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la Muraille est généralement en bon état ; quelques parties cependant se dégradent, et depuis la réunion des deux Empires en un seul, on donne moins d’attention à son entretien. À chaque porte il y a un corps de garde où quelques compagnies de soldats sont, en tout temps, stationnées, tandis que d’autres compagnies sont campées de chaque côté de la Muraille, et régulièrement espacées. Sur sa partie supérieure sont construites des tours, distantes d’une portée de fusil l’une de l’autre ; leur hauteur et leur masse présentent le coup d’œil le plus magnifique et le plus imposant.

(Voyage en Chine, en Tartarie, à la suite de l’Ambassade de lord MaCartney, par M. Holmes. Vol. II, ch. VII, p. 17, 18, 19 et 20,)


Avant la conquête de la Chine par les Tartares-Mandchous, la frontière septentrionale de cet Empire était limitée par la Grande Muraille qui s’étend depuis le golfe du Liao-toung ou mer Jaune, jusqu’à l’extrémité occidentale de la province du Chen-si (ou de l’Occident frontière), dans un espace de cinq à six cents lieues. Ce monument, le plus colossal comme le plus insensé peut-être qu’ait jamais conçu la pensée humaine, fut construit par