Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/373

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n’a plus à craindre des invasions barbares, le Gouvernement chinois se contente d’entretenir de bonnes garnisons dans les passages les plus ouverts et les mieux fortifiés.

Voici ce qu’en disent deux témoins oculaires : « La construction de cette Muraille est composée de deux faces de mur, chacune d’un pied et demi d’épaisseur, dont l’intervalle est rempli de terre jusqu’au parapet. Elle est garnie de créneaux comme les tours dont elle est flanquée. À la hauteur de six ou sept pieds depuis le sol, le mur est bâti de grandes pierres carrées, mais le reste est de briques, et le mortier paraît excellent. Sa hauteur totale est entre 18 et 20 pieds, mais il y a peu de tours qui n’en aient au moins 40 par une base de 15 à 16 pieds carrés, qui diminue insensiblement à mesure qu’elle s’élève. On a fait des degrés de briques ou de pierre sur la plate-forme qui est entre les parapets, pour monter et descendre plus facilement. » (P. Gerbillon.)

Une pensée politique autre que celle de préserver les provinces septentrionales de l’Empire chinois contre les irruptions des Tartares, présida à la construction de cet ouvrage aussi gigantesque qu’inutile maintenant, mais qui du moins est un témoignage formidable de ce que peuvent la volonté et le génie de l’homme. Celui qui conçut ce projet ne