Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/384

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il est susceptible d’attachement ; comme qualités naturelles, il est donc infiniment supérieur au Chinois. Ses vêtements sont de toile de coton et de fil blanc pendant l’été ; doublés de fourrures pendant l’hiver ; et, bien qu’il soit son propre fabricant, à peu de frais, il achète en assez grande quantité des étoffes de fabrique européenne, qu’il recherche beaucoup et qu’il tire de Pé-king, comme tous les autres produits dont il fait usage.

Quant aux esclaves (car l’esclavage fait partie de l’état social en Korée), ils sont la propriété exclusive de leurs maîtres, qui peuvent en disposer à leur gré, et ont sur eux droit de vie et de mort. Il paraît que, dans certains cas prévus par la loi, ces esclaves sont aptes à recouvrer la liberté ; mais les détails font jusqu’à présent défaut sur cette classe de la société koréenne, emprisonnée, pour ainsi dire, chez les nobles ou les Européens n’ont pu encore pénétrer.

En fait, les femmes sont aussi des esclaves, du moins chez les gens riches, qui en possèdent autant qu’ils peuvent en acheter et en nourrir. Gardées avec la plus rigoureuse surveillance dans des appartements séparés, ou jamais ni étranger ni ami ne peut avoir accès, elles ne sortent que fort rarement, et encore n’est-ce qu’en chaise fermée, avec la permission du mari ou plutôt du maître, pour