Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/386

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saveur ; le vin de la vigne y est inconnu, et les habitants le remplacent par un composé de graines fermentées, comme cela se pratique, du reste, dans d’autres parties de l’extrême Orient. En revanche, le tabac y croît à merveille, et se vend à vil prix : la Korée n’en fait cependant un objet de consommation qu’avec la Chine et le Japon, et encore à des époques fixes et sur certains points déterminés du territoire. Nos animaux domestiques existent également en Korée, mais avec des applications différentes : ainsi le bœuf, par exemple, n’y sert qu’à labourer ou à porter des fardeaux, et n’est jamais bête d’alimentation (il en est de même en Chine et au Japon) ; c’est ainsi également que le cheval, bien qu’assez fort, malgré sa petite taille, pour rendre de bons services à l’agriculture et à l’industrie, y est tenu complétement étranger : il n’est qu’un objet de luxe ou une marque de noblesse.

On dit l’intérieur de la Korée très-riche en mines d’or et d’argent, de fer, de cuivre, de houille ; mais le Gouvernement ne permet l’exploitation que de celles de fer et de cuivre, se servant des superstitions populaires, très-vivaces en Korée, pour mettre les mines des métaux plus précieux, dont il prétend conserver le monopole, sous la garde de Génies malfaisants ; et il paraît que ce moyen,