Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/74

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foi, tant l’inconnu a de charmes, tant, surtout, ce qui est défendu a toujours de tentations, quoi qu’en disent les sages ; cet inconnu, ce prohibé s’appelant surtout Japon ! Je me sens moins souffrant et moins fatigué qu’hier. J’y songe : les officiers du Gouverneur sont aussi les caissiers du bazar ; ils étaient ce matin au grand complet, derrière le comptoir, enregistrant nos achats et touchant nos fonds : le cumul est singulier, on l’avouera.


16 septembre.

À midi, M. Hewskin m’attendait sur la plage de la baie, en face de notre mouillage, avec deux chevaux d’assez bonne apparence. Ces deux bêtes japonaises, les premières que je vois au Japon, se rapprochent beaucoup, par les formes, des chevaux barbes ; ils m’ont seulement paru avoir un peu plus de corps et les membres plus forts. En quittant Simoda, que nous avons traversée dans toute sa longueur, nous avons longé une vallée semée de rizières, de plantations potagères des plus variées, et sillonnée par un ruisseau d’eau