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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/412

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4e. — page 73.

Des roses de Pœstum dans des vases de Nola.

Les roses, selon Virgile, fleurissoient deux fois à Pœstum. On connoît les beaux temples qui marquent encore l’emplacement de cette petite colonie grecque. Les vases antiques appelés vases de Nola sont dans les cabinets de tous les curieux. Nola étoit une ville près de Naples. Auguste y mourut.


5e. — page 73.

Se retirant vers le tombeau de la nourrice d’Énée.

Tu quoque littoribus nostris, Æneia nutrix,
Æternam moriens famam, Caieta, dedisti.

(Æneid., liv. VII, v. 1.)

Gaète est à l’ouest, par rapport à Naples, et le soleil, en descendant sur l’horizon, passe derrière le Pausilippe. On sait que le Pausilippe est une longue et haute colline, sous laquelle on a percé le chemin qui mène à Pouzzol. C’est à l’entrée de ce chemin souterrain que se trouve le tombeau de Virgile.

Pline fut englouti par les laves du Vésuve, sur le rivage de Pompeia. (Voyez Pline le jeune, Epist.) La Solfatare est une espèce de plaine ou de foyer de volcan, creusé au centre d’une montagne. Quand on y marche, la terre retentit sous vos pas ; le sol y est brûlant à une certaine profondeur, l’argent s’y couvre de soufre, etc Tous les voyageurs en parlent.

Le lac Averne, le Styx, l’Achéron, lieux ainsi nommés aux environs de la mer et de Baïes, et admirablement décrits dans le vie livre de l’Énéide. Tous ces lieux existoient aussi en Égypte et en Grèce.


6e. — page 73.

Nous retrouvions les ruines de la maison de Cicéron, etc. ; jusqu’à l’alinéa.

Cicéron avoit une maison de campagne près de Baïes ; on en montre encore les ruines. Pour le naufrage d’Agrippine, pour sa mort, pour le fameux ventrem feri, voyez Tacite (Ann., xiv, 5, 6, 7). Quant à Caprée, tout le monde connoît le séjour qu’y fit Tibère, et la vie infâme qu’il y mena.


7e. — page 74.

Aux trois sœurs de l’Amour, filles de la Puissance et de la Beauté.

Les Grâces, sœurs de l’Amour, et filles de Vénus et de Jupiter. Eudore parle ici comme il le faisoit dans le cours de ses erreurs.