Le front couronné d’ache toujours verte et de roses qui durent si peu, etc. ; jusqu’au dernier alinéa de la même page.
On reconnoîtra ici facilement Horace, Virgile, Tibulle, Ovide. Le lecteur a vu l’antiquité grecque dans les premiers livres, voici l’antiquité latine. On ne m’accusera pas de choisir ce qu’il y a de moins beau parmi les anciens, pour faire mieux valoir les beautés du christianisme.
Notre bonheur eût été d’être aimés aussi bien que d’aimer.
Cette pensée est de saint Augustin : elle est délicate et tendre, mais elle n’est pas sans affectation et sans recherche, et je l’ai trop louée dans le Génie du Christianisme (t. III, liv. iv, ch. 2). Au reste, tout ce morceau est dans le ton de la morale chrétienne, prompte à nous détromper des illusions de la vie. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que ce ton ne forme point un contraste violent avec ce qui précède, et que si l’on n’en étoit averti, on ne s’apercevroit point qu’on est passé des poëtes élégiaques aux Pères de l’Église.
Un jour, errant aux environs de Baïes, nous nous trouvâmes auprès de Literne.
Literne, aujourd’hui Patria. Voyez encore ma lettre à M. de Fontanes, citée dans les notes du livre précédent.
Quand vous voyez l’Africain rendre une épouse à son époux.
Personne n’ignore cette histoire.
Quand Cicéron vous peint ce grand homme.
Il nous reste un fragment de Cicéron connu sous le titre de Songe de Scipion. Cicéron suppose que Scipion l’Émilien eut un songe pendant lequel Scipion l’Africain l’enleva au ciel, et lui fit voir le bonheur destiné aux hommes de bien. (Voyez l’Itin., tom. II, pag. 233 et 234, édition de 1830.)