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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/454

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29e. — page 125.

À ce discours de l’esprit le plus profondément corrompu de l’abîme, les démons, etc.

La peinture du tumulte aux enfers est absolument nouvelle. Le suaire embrasé, la chape de plomb, les glaçons qui pendent aux yeux remplis de larmes des malheureux habitants de l’abîme, sont des supplices consacrés par le Dante.


30e. — page 125.

Le démon de la volupté.

Ce portrait est encore tout entier de l’imagination de l’auteur. Il y a dans La Messiade un démon repentant, Abadonis ; mais c’est une tout autre conception. Au reste, le démon des voluptés sera en opposition avec l’ange des saintes amours.


31e. — page 127.

Le chaos, unique et sombre voisin de l’enfer.

C’est Milton qui met le chaos aux portes de l’enfer, et c’est Virgile qui, embellissant Homère, fait pénétrer la lumière au séjour des mânes par un coup du trident de Neptune.


32e. — page 127.

Ces oiseaux douteux…

Il étoit assez difficile de peindre noblement une chauve-souris.


33e. — page 127.

Sous le vestibule, etc. ; jusqu’à la fin du livre.

Tout ce passage est nouveau, et ne rappelle aucune imitation. Les mots qui terminent le livre font voir l’action prête à commencer.

Il y a une chose peut-être digne d’être observée : on a pu voir par les notes de ce livre que les imitations y sont moins nombreuses que dans les livres mythologiques, la raison en est simple : il faut beaucoup imiter les anciens et fort peu les modernes : on peut suivre les premiers en aveugle, mais on ne doit marcher sur les pas des seconds qu’avec précaution.