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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/465

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39e. — page 132.

On voit çà et là, dans leur vaste enceinte, quelques camps romains abandonnés.

Il y a une multitude de ces camps, connus par toute la France sous le nom de camps de César. Le plus célèbre est en Flandre.


40e. — page 132.

Les graines que les soldats, etc.

J’ai vu aussi dans les forêts d’Amérique de grands espaces abandonnés, où des colons avoient semé des graines d’Europe. Ces colons étoient morts loin de leur patrie, et les plantes de leur pays, qui leur avoient survécu, ne servoient qu’à nourrir l’oiseau des déserts.


41e. — page 132.

Je me souviens encore aujourd’hui d’avoir, etc.

J’ai été témoin d’une scène à peu près semblable : c’étoit au milieu des ruines de la villa Adriana, près de Tibur ou Tivoli, à quatre lieues de Rome. J’ai mis ici la musette, qui est gauloise, et que Diodore semble avoir voulu indiquer comme instrument de musique guerrière. Les montagnards écossois s’en servent encore aujourd’hui dans leurs régiments.


42e. — page 132.

Porte décumane.

On l’appeloit encore porte questorienne. Les camps romains avoient quatre portes : extraordinaire ou prétorienne, droite principale, gauche principale, questorienne ou décumane.


43e. — page 133.

Lorsqu’il porta la guerre chez les Vénètes.

« Hos ego Venetos existimo Venetiarum in Adriatico sinu esse auctores » (Strab., lib. IV, p. 195). D’après cet auteur, les Vénitiens seroient une colonie des Bretons de Vannes. Les Vénètes avoient une forte marine, et César eut beaucoup de peine à les soumettre. (De Bell. Gall.)

On retrouve le nom des Curiosolites dans celui de Corsent, petit village de Bretagne, où l’on a découvert des antiquités romaines. On y voit aussi des fragments d’une voie romaine, qui n’est pas tout à fait détruite.