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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/482

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choses à dire sur les ruines de cette ville, ruines plus considérables qu’on ne le croit généralement ; mais ce n’est pas ici le lieu.


10e. — page 154.

Une colonne de fumée.

Mœnia respiciens, quæ jam infelicis Elissæ
Collucent flammis. Quæ tantum accenderit ignem
Causa latet.


11e. — page 154.

Je n’étois pas comme Énée.

Mais Eudore étoit le descendant de Philopœmen et le dernier représentant des grands hommes de la Grèce.


12e. — page 154.

Je n’avois pas comme lui… l’ordre du ciel.

Eudore se trompe : il suit les ordres du ciel, et l’empire romain lui devra son salut, puisque c’est par sa mort que le christianisme va monter sur le trône des Césars ; mais le fils de Lasthénès ignore ses hautes destinées, et les maux qu’il a causés humilient son cœur.


13e. — page 154.

Le promontoire de Mercure et le cap où Scipion, etc.

Le promontoire de Mercure, aujourd’hui le cap Bon, selon le docteur Shaw et d’Anville. Scipion passant en Afrique avec son armée aperçut la terre, et demanda au pilote comment cette terre s’appeloit : « C’est le cap Beau, » répondit le pilote. Scipion fit tourner la proue vers ce côté (Tite-Live, liv. x).


14e. — page 154.

Poussés par les vents vers la petite sirte.

Je passai cinq jours à l’ancre dans la petite sirte, précisément pour éviter le naufrage que les anciens trouvoient dans ce golfe. Le fond de la petite sirte va toujours s’élevant jusqu’au rivage : de sorte qu’en marchant la sonde à la main on vient mouiller sur un bon fond de sable, à telle brasse que l’on veut. Le peu de profondeur de l’eau y rend la mer calme au milieu des plus grands vents ; et cette sirte, si dangereuse pour les barques des anciens, est une espèce de port en pleine mer pour les vaisseaux modernes.