Aller au contenu

Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/488

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


31e. — page 157.

Je visitai Thèbes aux cent portes.

« Busiris rendit la ville de Thèbes la plus opulente non-seulement de l’Égypte, mais du monde entier. Le bruit de sa puissance et de ses richesses s’étant répandu partout a donné lieu à Homère d’en parler en ces termes :

Non, quand il m’offriroit pour calmer mes transports
Ce que Thèbes d’Égypte enferme de trésors,
Thèbes qui, dans la plaine envoyant ses cohortes,
Ouvre à vingt mille chars ses cent fameuses portes.


Néanmoins, selon quelques auteurs, Thèbes n’avoit point cent portes ; mais, prenant le nombre de cent pour plusieurs, elle étoit surnommée Hécatompyle, non peut-être de ses portes, mais des grands vestibules qui étoient à l’entrée de ses temples. » (Diodore, liv. i, sect.ii, trad. de Terrasson.)


32e. — page 157.

Tentyra aux ruines magnifiques.

Aujourd’hui Dendéra. Je la suppose ruinée au temps d’Eudore, et telle qu’elle l’est aujourd’hui. Une foule de villes égyptiennes n’existoient déjà plus du temps des Grecs et des Romains, et ils alloient comme nous en admirer les ruines. Je donne ici mille cités à l’Égypte : Diodore en compte trois mille ; et, selon le calcul des prêtres, elles s’étoient élevées au nombre de dix-huit mille. Si l’on en croyoit Théocrite, ce nombre eût été encore beaucoup plus considérable. Dioclétien lui-même détruisit plusieurs villes de la Thébaïde, en étouffant la révolte d’Achillée.


33e. — page 157.

Qui donna Cécrops et Inachus à la Grèce, qui fut visitée, etc.

Cécrops fonda Athènes, et Inachus, Argos.

Parmi les sages qui ont visité l’Égypte, Diodore compte, d’après les prêtres égyptiens, Orphée, Musée, Mélampe, Dédale, Homère, Lycurgue, Solon, Platon, Pythagore, Eudoxe, Démocrite, Œnopidès (liv. i). J’ai ajouté les grands personnages de l’Écriture.


34e. — page 157.

Cette Égypte, où le peuple jugeoit ses rois, etc.

Je citerai Rollin, tout à fait digne de figurer auprès des historiens antiques : « Aussitôt qu’un homme étoit mort, on l’amenoit en jugement. L’accu-