138 REVOLUTIONS ANCIENNES.
nous ne pouvons nous soustraire à ce qu'elle nous réserve. II y a du danger dans les meilleures ac- tions Souvent les projets du sage échouent, et
ceux de l'insensé réussissent. »
��Le passage suivant est extrêmement intéres- sant , en ce qu'il peint l'état moral d'Athènes , au moment de sa révolution.
« La ville de Minerve ne périra jamais par l'ordre des destinées : mais elle sera renversée par ses pro- pres citoyens. Peuple et chefs insensés, qui ne pouvez ni rassasier vos désirs ni jouir en paix de vos richesses , méritez vos malheurs à force de
crimes! Sans respect pour le droit sacré des
propriétés , ou pour les trésors publics , chacun s'empresse de spolier le bien de l'Etat, insouciant des saintes lois de la justice. Celle-ci, cependant, dans le silence , compte les événements passés , observe le présent , et arrive à l'heure marquée pour la punition du crime. Voilà la première cause des maux de l'Etat : c'est là ce qui le fait tomber dans l'esclavage ; ce qui allume le feu de la sédition et réveille la guerre qui dévore la jeunesse. Hélas î la chère patrie est soudain accablée d'ennemis ; des batailles , sources de pleurs , se livrent et sont per- dues ; le peuple indigent est vendu dans la
terre de l'étranger, et indignement chargé de fers. »
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