140 REVOLUTIONS ANCIENNES.
quelqu'un parcourt les sept derniers ans de sa carrière , qu'il reçoive la mort sans l'accuser de l'avoir surpris. 1 »
ODE
SUR LHOMME.
Que l'homme est bien, pendant sa vie, Un parfait miroir de douleurs ! Dès qu'il respire , il pleure , il crie , Et semble prévoir ses malheurs.
Dans l'enfance, toujours des pleurs : Un pédant porteur de tristesse , Des livres de toutes couleurs, Des châtiments de toute espèce.
L'ardente et fougueuse jeunesse Le met encore en pire état : Des créanciers, une maîtresse, Le tourmentent comme un forçat.
Dans l'âge mûr , autre combat : L'ambition le sollicite; Richesses , honneurs , faux éclat , Soin de famille , tout l'agite.
Vieux , on le méprise , on l'évite ; Mauvaise humeur, infirmité , Toux , gravelle , goutte et pituite , Assiègent sa caducité.
1 Poèt. Minor. Graec. , pag. 431 .
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